Gratuit, vraiment ? Quand l’hébergement WordPress se fait la malle sans votre carte bleue
Créer un site WordPress sans lâcher un centime ? Un doux rêve pour certains, une réalité pour les plus malins. Oui, l’hébergement WordPress gratuit, ça existe. Et non, ce n’est pas forcément synonyme de galères techniques, de publicités intrusives ou de performances en mode tortue asthmatique.
Mais détrompons-nous : le monde du “gratuit”, surtout dans le digital, n’est jamais totalement dénué d’arrière-pensées. Si c’est gratuit, c’est que vous êtes souvent le produit. Et si vous n’êtes pas encore convaincu, reste avec moi : on va creuser les vraies options, les avantages, les limites, et surtout, comment éviter les arnaques déguisées en bonnes affaires.
Pourquoi envisager un hébergement WordPress gratuit ?
Parce que tout le monde ne débarque pas sur le web avec un budget à six chiffres — ou même trois, soyons honnêtes. Que ce soit pour :
- Tester un concept avant de se lancer sérieusement,
- Monter un portfolio perso ou un blog minimaliste,
- Apprendre par la pratique sans pression financière,
- Créer un site pour une asso, une petite communauté ou un événement ponctuel.
Dans ces cas-là, pourquoi payer dès le départ ? Mais attention, gratuit ne veut pas dire sans compromis. L’hébergement free-to-use, c’est un peu comme une voiture de courtoisie : ça roule, mais pas de rêve de Formule 1, OK ?
Les meilleures plateformes pour héberger son WordPress sans frais
Voici les solutions qui se disputent le haut du panier quand il s’agit d’hébergement WordPress gratuit. On parle ici de packs corrects, testés, pratiques, même pour les non-développeurs. Spoiler alert : il n’y aura pas que des perles.
WordPress.com – Le classique (mais sous conditions strictes)
On commence par le boss de la famille : WordPress.com. Facile, rapide et zéro euro. Parfait pour débuter. Mais attention, c’est le “fast-food” du site WordPress : tu commandes, ça arrive vite… mais t’es loin du repas gastronomique.
- Avantages : Pas besoin d’installer quoi que ce soit. Tu crées ton compte, tu choisis un thème et bam, ton site est en ligne. Hébergement, CMS et maintenance sont gérés automatiquement.
- Inconvénients : Le nom de domaine, c’est du type monsite.wordpress.com. Tu veux enlever ça ? Payer. Tu veux installer des plugins ? Oublie. Modifier le CSS ? Nope, sauf en version payante. Ce n’est pas vraiment auto-hébergé.
Mon avis ? Super pour lancer un blog sans prétention, mais vite limité si tu veux personnaliser ou professionnaliser ton site.
000WebHost – Petit mais costaud (parfois)
Un nom qui fait un peu peur (oui, trois zéros en début d’URL, ça annonce rarement du haut de gamme), mais qui a fait le job pour bien des freelances et étudiants en galère de cash. 000WebHost, c’est l’un des services les plus populaires pour héberger un WordPress gratuitement, développé par Hostinger (donc pas des amateurs).
- Avantages : 300 Mo de stockage (de quoi tenir un petit site), installation WordPress en un clic, sans publicité imposée, accès au FTP et à la base de données. Franchement, c’est rare.
- Inconvénients : Temps de chargement parfois lents, instabilité sur certains serveurs, pas de support client pour la version gratuite.
Pour faire tes tests ou lancer un mini-site d’appoint, c’est propre. Mais si tu commences à attirer un peu de monde, ton site risque d’avoir du mal à suivre.
InfinityFree – Vraiment sans limite ?
Le nom envoie du lourd : InfinityFree. Accès illimité à tout… sans débourser un sou ? On se méfie, non ? Et pourtant, c’est l’un des services gratuits les plus surprenants par sa générosité. Sauf qu’il y a une astuce.
- Avantages : Espace disque et bande passante “illimités” (avec astérisque géante), pas de pub, support du HTTPS gratuit (via SSL), installateur WordPress intégré via Softaculous.
- Inconvénients : Interface d’administration à l’ancienne, limites non-documentées (si tu dépasses un quota « invisible », ton site saute), performances variables selon l’heure et la charge serveur.
InfinityFree, c’est un peu la boîte mystère : très complet, mais avec des règles non écrites façon Fight Club. À utiliser si tu as l’âme d’un explorateur numérique.
Byet.host – L’outsider un peu underground
Moins connu, plus discret, mais bien présent depuis longtemps. Byet.host (oui, avec un Y), c’est un petit caméléon de l’hébergement gratuit. Moins bling-bling, mais sous-estimé.
- Avantages : 1 Go d’espace disque, bande passante mensuelle correcte, pas de pub sauvage, cPanel customisé, domaine gratuit en sous-domaine.
- Inconvénients : Pas très intuitif pour un débutant, interface un peu datée, documentation à améliorer.
Niveau technique, on est sur du costaud, mais faut aimer mettre un peu les mains dans le cambouis. Disons-le : si t’es pas trop à l’aise avec les bases du web, tu risques d’avoir besoin d’un coup de pouce.
AccuWeb Hosting – Le premium déguisé
Là, on joue dans une catégorie à part : AccuWeb te propose un vrai hébergement gratuit, mais après une inscription validée à la main, et sans garantie d’acceptation immédiate. Oui, tu postules… pour un hébergeur.
- Avantages : 2 Go de SSD, 30 Go de bande passante, pas de pub, certificat SSL inclus, support WordPress, et performances solides.
- Inconvénients : Nécessite une vérification manuelle (parfois longue), politesses obligatoires lors de la demande d’inscription, service limité à un seul site.
Tu sens que c’est carré, pro, et qu’ils filtrent pour ne pas héberger des scripts douteux. Si tu veux créer un site clean et présenter un vrai projet, fonce. Si t’es là juste pour mettre un thème WordPress et balancer des chatons… c’est pas leur cible.
Les pièges à éviter dans l’hébergement WordPress gratuit
Avant de te précipiter tête baissée en mode “c’est gratos, je prends”, lis bien ce qui suit. Tous les hébergements gratuits ne sont pas taillés dans le même code HTML. Des dérives, il y en a, et elles peuvent flinguer ton projet avant même qu’il décolle.
- Publicité imposée : Certains hébergeurs gratuits injectent des bannières sur ton site sans te prévenir. Sympa pour ruiner l’esthétique.
- Données non sécurisées : Pas de SSL ou support HTTP basique = site non fiable, visiteurs qui fuient, SEO qui dégringole.
- Pas de sauvegarde : Tu perds tout ? Bah oui. Et là, tu découvres que l’hébergement gratuit ne propose aucun backup automatique.
- Accès FTP limité ou inexistant : Pas de personnalisation avancée possible, et tu réalises que tu es enfermé dans une cage dorée.
- Conditions d’utilisation floues : Certains fournisseurs se réservent le droit de supprimer ton site sans préavis. Tu l’as vu, la ligne 247 du contrat ? Moi non plus.
Donc on prépare, on lit, on choisit. L’hébergement gratuit, c’est comme une boîte de chocolats : si tu ne regardes pas l’étiquette, tu risques de tomber sur une garniture suspecte.
Et après ? Passer en premium sans tout recommencer
Tu as lancé ton site avec une solution gratuite, et ça commence à marcher. Bonne nouvelle : la plupart des services évoqués proposent une montée en gamme fluide. Tu bascules vers une version pro, tu gardes ton site, et tu récupères les libertés qui vont bien (nom de domaine perso, plugins à volonté, support technique, etc.).
Petite astuce : commence par construire ton site en local avec un outil comme LocalWP, puis déploie-le ensuite sur un hébergement gratuit pour test. Quand tu es prêt, tu upgrades. Simple, propre, stratégique.
Est-ce qu’un site gratuit peut “faire pro” ?
Oui, à condition de soigner l’apparence : thème propre, contenu clair, pas de surcharge. Utilise un sous-domaine discret, évite les thèmes préhistoriques, et surtout, bosse ton contenu. Ce que ton hébergeur ne te fournit pas en performance, compense-le avec ta rigueur éditoriale.
Et si ton site cartonne, n’aie pas peur de passer à l’offensive. L’hébergement payant, c’est comme passer du vélo pliant à une bécane de course : tu vas plus vite, plus loin, avec plus de confort.
En résumé, l’hébergement WordPress gratuit, c’est un point de départ. À condition de bien choisir ton terrain de jeu et de savoir quand sortir la carte bancaire, tu peux faire des merveilles. Juste… n’essaie pas de construire une maison de trois étages sur des fondations en carton, OK ?

